Bibliographie, sitographie

Bibliographie

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PABLO SERVIGNE ET GAUTHIER CHAPELLE

« L’Entraide : l’autre loi de la jungle » de Pablo Servigne et Gauthier Chapelle Editions : Les Liens qui libèrent 2017

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DOMINIQUE BOURG

« Retour sur terre. 35 propositions » de Dominique Bourg et collectif : Gauthier Chapelle, Johan Chapoutot, Philippe Desbrosses, Xavier Ricard Lanata, Pablo Servigne et Sophie Swaton. Editions PUF 2020. La mesure 25 « réforme de l’éducation et de la recherche » entend « donner la part belle à la coopération et à la créativité ».

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NATHANAEL WALLENHORST ET JEAN-PHILIPPE PIERRON

Eduquer en Anthropocène de Nathanaël Wallenhorst et Jean-Philippe Pierron (sous la dir.). Editions Le Bord de l’eau 2019. Il s’ouvre par une lettre des lycéens et étudiants grévistes pour le climat.

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BENJAMIN CORIAT

La pandémie, l’Anthropocène et le bien commun de Benjamin Coriat, économiste spécialiste des Biens Communs. Editions Les liens qui libèrent, 4/11/2020. « Au-delà d’une gouvernance renouvelée du monde naturel, il s’agit de repenser l’action publique elle-même et de faire de nouveau des services publics de véritables biens communs. Se nourrir, se loger, se soigner, se déplacer, s’éduquer : voilà désormais les pôles d’activité autour desquels l’économie et la société doivent se recomposer, pour le service du bien commun. » S’éduquer, un bien commun, objet de notre site.

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FRED VARGAS

L’humanité en péril. Virons de bord, toute ! de Fred Vargas. Le combat pour nos enfants sur le site de l’éditeur avec une vidéo : « Le cri d’alarme de Fred Vargas. Climat : oui, on peut encore éviter le pire. » La vidéo se termine par ce cri : « Sauvons ce monde et bon sang, sauvons les enfants ! »Flammarion, 2019.

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AGNES SINAI, RAPHAEL STEVENS, HUGO CARTON, PABLO SERVIGNE

Agnès Sinaï, Raphaël Stevens, Hugo Carton, Pablo Servigne « Petit traité de résilience locale » Éditions Charles Léopold Mayer, 2015. Avec cette citation : « La résilience est cette capacité des êtres et des systèmes socio-écologiques à absorber les chocs et à se transformer. »

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BERNARD LAHIRE

Bernard Lahire (dir), Enfances de classeSeuil, 2019

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DIVERSES LECTURES

Les lectures inspirantes de l’équipe du Jour de la Terre. Le Jour de la Terre est le 22 avril chaque année : Cyril Dion, Pierre Rahbi, Mylène Paquette, première femme à avoir traversé l’Atlantique à la rame en solitaires, elle a été confrontée à la pollution plastique, Hubert Reeves.

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PIERRE BOURDIEU ET JEAN-CLAUDE PASSERON

Ma déception profonde sur l’école : Pierre Bourdieu

Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron : « Les Héritiers » Les Editions de Minuit

Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron : La reproduction : Eléments d’une théorie du système d’enseignement. Les Editions de Minuit

 Pierre Bourdieu, La Distinction. Critique sociale du jugement. Les Editions de Minuit

Pierre Bourdieu sur l’origine de la reproduction des inégalités sociales par l’école. Citation de Pierre Bourdieu

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JEAN-BAPTISTE FRESSOZ ET FABIEN LOCHER

Jean-Baptiste Fressoz, Fabien Locher, Les révoltes du ciel ; une histoire du changement climatique, XVe-XXe siècle, Seuil, octobre 2020.

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JACQUES RANCIERE

Jacques Rancière : « Le maitre ignorant », un ouvrage qui a fait date en 1987 aux éditions Fayard, il redéfinit les relations entre maitre et élève. Jacques Rancière vient de publier « Les mots et les torts » aux éditions La Fabrique. Sur France Inter, fin mars 2021, dans l’émission Boomerang, il vient nous parler de sa vision de l’enseignement, et des grands défis de l’éducation aujourd’hui. On parle de fake news, de liberté d’expression, mais aussi du contexte actuel, de surveillance et de désobéissance. Lire ici sur la page de France Inter l’entretien « Désobéir avec Jacques Rancière ».

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BERNARD CHARLOT

Bernard Charlot, Education ou barbarie. Editions Economica. Aperçu et table des matières.

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NAOMI KLEIN

Naomi Klein dans son dernier livre Vaincre l’injustice climatique et sociale (Actes Sud, avril 2021) raconte qu’elle a fait découvrir la Grande Barrière de corail australienne à son fils Toma, à peine âgé de 4 ans : « En même temps qu’elle ressentait une joie immense à partager tout cela avec son fils, Naomi Klein, qui, enfant, avait elle aussi été initiée aux beautés de la vie océanique par son père, s’est mise à éprouver une grande tristesse en pensant à ce que serait le futur de Toma. « Ce soir-là, après l’avoir mis au lit dans notre chambre d’hôtel, je lui ai murmuré à l’oreille : Aujourd’hui, tu as découvert le monde qui se cache sous la surface de la mer. Il a levé les yeux vers moi, et j’ai compris, à son visage qui s’illuminait, combien il était heureux. Il m’a répondu : Je l’ai vu. Et à ma joie d’entendre ces mots s’est mêlé un immense chagrin, car je savais qu’au moment où il découvrait la beauté de ce monde, cette beauté s’épuisait », écrit l’essayiste, consciente qu’en raison du réchauffement climatique, de vastes étendues de ce récif corallien sont déjà mortes ou agonisantes. »

« Toma venait tout juste d’apprendre à nager et, lorsqu’il a plongé en compagnie de sa maman, il a vu, émerveillé, un monde grouillant de vie et explosant de couleurs. Sous l’eau, il a croisé un concombre de mer, une tortue et même « Nemo », le petit poisson orange et blanc popularisé par les studios Pixar. » Dans le Monde du 7 mai 2021 « Parentologie : l’enfant, ce prolétaire climatique ».

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EDGAR MORIN

Edgar Morin : « Leçons d’un siècle de vie ». Publié en 2021 lors du centenaire d’Edgar Morin. « Qu’il soit entendu que je ne donne de leçons à personne. J’essaie de tirer les leçons d’une expérience séculaire et séculière de vie, et je souhaite qu’elles soient utiles à chacun, non seulement pour s’interroger sur sa propre vie, mais aussi pour trouver sa propre Voie.

« La vie n’est supportable que si l’on y introduit non pas de l’utopie mais de la poésie, c’est-à-dire de l’intensité, de la fête, de la joie, de la communion, du bonheur et de l’amour. La complexité humaine. » E. Morin

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JEAN-PAUL DELAHAYE

Jean-Paul Delahaye. Exception consolante. Un grain de pauvre dans la machine, Librairie du Labyrinthe. 20/08/21.  Jean-Paul Delahaye, un haut fonctionnaire de l’Education nationale qui évoque sa jeunesse très pauvre. Il fait partie de ce que Ferdinand Buisson a appelé les « exceptions consolantes » , « propres à faire oublier l’injustice foncière qui reste la règle générale ». Et pourtant, Jean-Paul Delahaye n’est pas de ceux qui, forts de leurs parcours exceptionnels, souscrivent à l’idéologie – ou au  »principe » – de « l’égalité des chances » ou bien encore exaltent le « mérite ». Au contraire ! D’une certaine façon, tout le livre est un témoignage délibéré, concret et sensible en sens inverse. In fine le chapitre 27 concentre explicitement ce qu’en pense l’ancien enfant pauvre devenu (par inadvertance sinon par hasard ?) directeur des enseignements scolaires et inspecteur général. Un livre singulier qui devrait trouver ses lecteurs. » Lire la suite sur la page de Médiapart. 

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MARGUERITE YOURCENAR

Marguerite Yourcenar. Les yeux ouverts.

« J’ai souvent réfléchi à ce que pourrait être l’éducation de l’enfant. Je pense qu’il faudrait des études de base, très simples, où l’enfant apprendrait qu’il existe au sein de l’univers, sur une planète dont il devra plus tard ménager les ressources, qu’il dépend de l’air, de l’eau, de tous les êtres vivants, et que la moindre erreur ou la moindre violence risque de tout détruire. Il apprendrait que les hommes se sont entretués dans des guerres qui n’ont jamais fait que produire d’autres guerres, et que chaque pays arrange son histoire, mensongèrement, de façon à flatter son orgueil. On lui apprendrait assez du passé pour qu’il se sente relié aux hommes qui l’ont précédé, pour qu’il les admire là où ils méritent de l’être, sans s’en faire des idoles, non plus que du présent ou d’un hypothétique avenir. On essaierait de le familiariser à la fois avec les livres et les choses ; il saurait le nom des plantes, il connaîtrait les animaux sans se livrer aux hideuses vivisections imposées aux enfants et aux très jeunes adolescents sous prétexte de biologie ; il apprendrait à donner les premiers soins aux blessés ; son éducation sexuelle comprendrait la présence à un accouchement, son éducation mentale la vue des grands malades et des morts.On lui donnerait aussi les simples notions de morale sans laquelle la vie en société est impossible, instruction que les écoles élémentaires et moyennes n’osent plus donner dans ce pays.En matière de religion, on ne lui imposerait aucune pratique ou aucun dogme, mais on lui dirait quelque chose de toutes les grandes religions du monde, et surtout de celle du pays où il se trouve, pour éveiller en lui le respect et détruire d’avance certains odieux préjugés. […] » « Le titre se réfère à la dernière phrase des Mémoires d’Hadrien: « Tâchons d’entrer dans la mort les yeux ouverts ». Wikipedia

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MARC BLOCH

Marc Bloch,  « Sur la réforme de l’enseignement » : « Les Cahiers politiques« ,  n°3, juillet 1943, p. 17.

Il s’agit d’une publication du Comité Général d’Études du Conseil National de la Résistance, auquel Marc Bloch participe avant son arrestation le 8 mars 1944.

En 1943 – EXTRAITS …  EN 2021… TOUJOURS D’ACTUALITE : Marc Bloch,  « Sur la réforme de l’enseignement » […] Ne nous y trompons pas, la tâche sera rude. Elle n’ira pas sans déchirements. Il sera toujours difficile de persuader des maîtres que les méthodes qu’ils ont longuement et consciencieusement pratiquées n’étaient peut-être pas les meilleures ; à des hommes mûrs, que leurs enfants gagneront à être élevés autrement qu’eux-mêmes ne l’ont été ; aux anciens élèves de grandes Écoles, que ces établissements parés de tous les prestiges du souvenir et de la camaraderie doivent être supprimés. Là, comme ailleurs, cependant, l’avenir, n’en doutons pas, appartiendra aux hardis ; et pour tous les hommes qui ont charge de l’enseignement, le pire danger résiderait dans une molle complaisance envers les institutions dont ils se sont fait peu à peu une commode demeure.

[…] Un mot, un affreux mot, résume une des tares les plus pernicieuses de notre système actuel : celui de bachotage. C’est certainement dans l’enseignement primaire que le poison a pénétré le moins avant : sans l’avoir, je le crains, tout à fait épargné. L’enseignement secondaire, celui des universités et les grandes écoles en sont tout infectés.

 « Bachotage » Autrement dit : hantise de l’examen et du classement. Pis encore : ce qui devait être simplement un réactif, destiné à éprouver la valeur de l’éducation, devient une fin en soi, vers laquelle s’oriente, dorénavant, l’éducation tout entière. On n’invite plus les enfants ou les étudiants à acquérir les connaissances dont l’examen permettra, tant bien que mal, d’apprécier la solidité. C’est à se préparer à l’examen qu’on les convie.

Au grand détriment de leur instruction, parfois de leur santé, d’innombrables enfants suivent trop jeunes des classes conçues originairement pour de plus vieux, parce qu’il faut éviter à tout prix le retard éventuel qui les amènerait plus tard à se heurter aux limites d’âge de telle ou telle grande école. »

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PAULO FREIRE

(19 septembre 1921 à Recife, Brésil – 2 mai 1997 à São Paulo) est un pédagogue brésilien. « Dans « Pédagogie de l’autonomie » la connaissance des conditions sociales de vie des élèves devrait faire partie de la formation des enseignants. » « Paulo Freire est un pédagogue mondialement reconnu. Mais son œuvre n’est pas consensuelle. Elle affirme explicitement la nécessité pour l’éducation et la pédagogie de viser des objectifs politiquement émancipateurs et même révolutionnaires. Le cœur de sa pédagogie se situe dans une pratique dialogique critique qui vise la conscientisation sociale. En accordant à la relation dialogique une centralité, il évite de réduire l’enseignant à un ingénieur pédagogique qui centrerait principalement son action sur des techniques pédagogiques qu’elles soient d’inspiration socio-constructivistes ou behavoristes. » Lire sur Questions de Classes

Notons que c’est pourtant ce qui se passe aujourd’hui : ce sont les postes d’ingénieurs en pédagogie qui fleurissent…

« En France, et dans l’aire francophone en général, [son œuvre] l’oeuvre de Paulo Freire reste méconnue, confinée à la période des années 1960 – 1970. »Alors que le président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro multiplie les attaques contre l’école, faisant de l’héritage de Paulo Freire l’une de ses cibles privilégiées, il importe de revenir sur ces travaux faisant la part belle au développement de l’esprit critique. » Lire dans l’article de The Conversation.

« Une pédagogie humaniste et non humanitaire

Aucune pédagogie vraiment libératrice ne peut rester à distance des opprimés, c’est-à-dire les considérer comme des malheureux, passibles d’un « traitement » humanitaire, et proposer, à partir d’exemples choisis chez les oppresseurs, des modèles pour leur « promotion ». Les opprimés doivent être leur propre modèle dans la lutte pour leur rédemption.

Paulo Freire, Pédagogie des opprimés, François Maspero,1980

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Collectif : « PENSER LE VIVANT».

2021. Les liens qui libèrent.

« Longtemps restée à l’écart des bouillonnements intellectuels, la question écologique connaît une véritable explosion de créativité. Les textes rassemblés ici ont pour ambition de refléter ce mouvement. Au-delà des figures tutélaires de Bruno Latour et Philippe Descola, le volume donne la parole à la jeune génération de penseurs français, mais aussi à de grandes figures internationales, comme l’israélien Yuval Noah Harari, l’indienne Vandana Shiva ou encore l’australien Glenn Albrech.

Liste complète des penseurs qui s’expriment dans ce volume: Glenn Albrecht, Étienne Bimbenet, Pierre Charbonnier, Lionel Daudet, Philippe Descola, Marc Dufumier, Vinciane Despret, Dian Fossey, Jean-Baptiste Fressoz, Yuval Noah Harari, Donna Haraway, Éric Karsenti, Alexandre Lacroix, Bruno Latour, Erri De Luca, Virginie Maris, Baptiste Morizot, Corine Pelluchon, James Scott, Pablo Servigne, Vandana Shiva, Anna Tsing, Frans De Waal. » « Cette “biodiversité” des regards va jusqu’à prendre la forme de deux “éco-fictions” imaginées par Bruno Latour et Vinciane Despret !… »

« Chacun à sa façon, ils racontent l’interdépendance de l’homme et des espèces qui l’entourent. Un corpus original, bigarré, lumineux. » Le site de l’éditeur.

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FRANCOIS TADDEI

L’UNESCO (10 novembre 2021) appelle à «[…] repenser nos futurs ensemble : un nouveau contrat social pour l’Education… une profonde transformation de l’éducation. » Ce que François Taddéi, biologiste français, chercheur à l’Inserm, spécialiste de l’évolution de la coopération, qui travaille depuis une quinzaine d’années sur les enjeux éducatifs, commente ainsi sur France-Culture le 24 01 22 :

«…une école qui ne soit pas un lieu de compétition, mais de coopération. Un lieu pour apprendre à vivre ensemble (où l’on cultive) l’empathie, la compassion, le faire-ensemble…où l’on prépare des citoyens …qui se sentent capables d’être des acteurs porteurs de solutions …en commençant dès aujourd’hui à relever des défis qui sont les leurs, qui sont les nôtres  et qui sont à la fois locaux et globaux…capables …de  faire ensemble ce que l’on ne pourrait pas faire seul, acquérir au moment où on en a besoin les compétences et les connaissances qui vont permettre d’avancer sur le sujet qu’on a choisi…plutôt que d’être tous exactement dans le même moule. Il faut  apprendre différemment, apprendre  à coopérer…résoudre des défis que les machines ne peuvent pas définir, écouter des récits, être capable d’aider l’autre, aider la planète à aller un peu mieux…Tout ça s’apprend par l’engagement…celui-ci n’est valorisé ni dans le système éducatif, ni à l’université. Le modèle classique que nous avons tous connu ou subi est le modèle de la compétition». France Culture : « Repenser l’école en temps de pandémie ».

« La maîtresse de mon fils m’a dit qu’il était charmant mais… qu’il posait des questions » !

Extrait de la vidéo de présentation du livre de François Taddéi « Apprendre au XXIème siècle » où il énonce ce problème redoutable pour l’éducation : le développement de la faculté de questionner et de se questionner, poser des questions donc ! François Taddéi, lisons-nous sur le site de France Culture est un biologiste français, chercheur à l’Inserm, spécialiste de l’évolution de la coopération, il travaille depuis une quinzaine d’années sur les enjeux éducatifs, au sein notamment du Centre de Recherches interdisciplinaires qu’il a co-fondé en 2005 et qui est devenu le « Learning Planet Institute » (Institut de la planète apprenante) où avec ses équipes, il explore de nouvelles manières d’apprendre. Responsable du département « Frontières du vivant et de l’apprendre » à l’université Paris-V, il met en place des approches éducatives innovantes telles que les Savanturiers-École de la recherche bien connus.

Introduction de son livre publié en 2018 : « Apprendre au XXI° siècle ». « Où allons-nous ? Je ne le sais pas plus que d’autres. Mais mon parcours m’a amené à questionner, à faire des parallèles et proposer des hypothèses. Si un spécialiste de l’évolution comparée venait d’une autre planète, voici ce que, me semble-t-il, il pourrait être amené à dire :

Pour la première fois peut-être de l’histoire de l’humanité, les humains commencent à avoir collectivement conscience de vivre une transition évolutive comme celles qui ont amené de la soupe primordiale d’où naquit la vie jusqu’à l’apparition de sapiens. C’est une chance extraordinaire.

Plus nous serons nombreux à nous emparer des questions que pose cette nouvelle transition, plus nous saurons mobiliser notre intelligence collective, celle des humains comme celle des autres êtres vivants, plus nous aurons des chances d’apporter des réponses satisfaisantes et d’inventer un avenir plus souhaitable que celui que nous annoncent certains prophètes ou que nous construisent certaines technologies.

Alors, qui sait, l’humain progressera peut-être au même rythme que les machines et un monde meilleur émergera où le progrès sera au service de l’homme et de la nature. C’est mon espoir. Puisse ce livre, avec vous toutes et vous tous, contribuer à sa réalisation ».

« Et si nous ? Comment relever ensemble les défis du XXIè siècle « est le dernier livre de François Taddéi publié en janvier 2020 : il nous parle de notre présent et de notre futur. « Un virus a transformé nos vies et ébranlé nos sociétés. Il a dramatiquement aggravé la situation des plus fragiles (les jeunes, les personnes âgées, les femmes et les plus pauvres). Il nous a fait prendre conscience de ce que science et philosophie essayaient de nous enseigner  : notre interdépendance vis-à-vis des autres membres de notre espèce et de toutes les composantes de la biosphère.

Ce livre, porteur d’espoir, est une invitation à passer à l’action, à faire ensemble ce que nous ne pourrions faire seuls. Et  si nous apprenions à prendre soin de nous, des autres et de la planète  ? Et  si nous étions capables de repenser l’héritage d’Athènes et des Lumières (dont la démocratie, le débat, la citoyenneté et l’éducation) pour le rendre plus inclusif, plus écologique, plus à même de relever les défis des jeunes générations  ? En s’appuyant sur des initiatives existantes et sur les développements de l’intelligence collective et de l’intelligence artificielle, François Taddei nous invite à repenser le partage des connaissances, l’exercice de la citoyenneté et à inventer ensemble des futurs souhaitables».

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YUVAL NOAH HARARI

« Sapiens : Une brève histoire de l’humanité ».

« Publié pour la première fois en hébreu en 2011, puis en anglais en 2014 et en français aux éditions Albin Michel en 2015 ». L’historien y développe un sujet qui lui paraît essentiel : les différents désastres écologiques au cours de l’Histoire sont dus aux Homo Sapiens, à leur présence et à leur activité prédatrice sur la nature : « Première partie : la Révolution cognitive (il y a 70 000 ans) – Deuxième partie : la Révolution agricole (10 000 ans ) – Troisième partie : l’Unification de l’humanité (Au XVIème siècle jusqu’à aujourd’hui : la Révolution scientifique, industrielle ) ». Voir sur Wikipedia.

Yuval Noah Harari montre entre autres que le désastre écologique, l’extinction de masse d’animaux, de plantes, de la biodiversité que nous connaissons à l’heure actuelle ont eu des précédents depuis la venue d’Homo Sapiens :

« La première vague d’extinction, qui accompagna l’essor des fourrageurs et fut suivie par la deuxième qui accompagna l’essor des cultivateurs, nous offre une perspective intéressante sur la troisième vague que provoque aujourd’hui l’activité industrielle. […] Nous avons le privilège douteux d’être l’espèce la plus meurtrière des annales de la biologie. Si plus de gens avaient conscience des deux premières vagues d’extinction, peut-être seraient-ils moins nonchalants face à la troisième dont ils sont partie prenante. […] Cela vaut plus particulièrement pour les gros animaux des océans. A la différence de leurs homologues terrestres, les gros animaux marins ont relativement peu souffert des révolutions cognitive et agricole. Mais nombre d’entre eux sont au seuil de l’extinction du fait de la Révolution industrielle et de la surexploitation humaine des ressources océaniques. Si les choses continuent au rythme actuel, il est probable que les baleines, les requins, les thons et le dauphin suivent prématurément dans l’oubli les diprotodons, les paresseux terrestres et les mammouths. […] » Extrait du livre.

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Dr David Gourion et Séverine Leduc, « Eloge des intelligences atypiques »

Odile Jacob 2018 (p 16) 

Citation d’Einstein : « le pire, me semble t-il, est atteint lorsqu’une école travaille principalement en usant de la crainte, de la contrainte et d’une autorité artificielle. Un tel traitement détruit chez l’élève, la saine perception qu’il a de la vie et sa confiance en soi. il est relativement simple de préserver l’école de ce mal pire que tout, en donnant aux professeurs aussi peu de moyens coercitifs que possible, de sorte que l’unique source de respect des élèves à l’égard de leur maitre réside dans les qualités humaines et intellectuelles de celui-ci ».

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« Eduquer en Anthropocène » Collectif

Recension du livre par Karine Ennifer, Conseillère d’éducation populaire et de jeunesse.  Ouvrage sous la direction de Nathanaël Wallenhorst et Jean-Philippe Pierron, avec la collaboration de Pierre Léna, professeur émérite, membre de l’Académie des sciences. Editions Le bord de l’eau, 2019. Des extraits :

L’objectif de l’ouvrage est de « penser l’éducation à nouveaux frais » (p.11).

Une première raison de cette ambition est qu’« il faut admettre que si nous en sommes là aujourd’hui (désastre écologique), c’est le résultat de l’éducation la plus poussée proposée par nos civilisations. Il a fallu une intelligence collective sophistiquée pour produire le moteur à combustion, les CFC, l’énergie nucléaire ou encore le DDT. Aucune de ces technologies aux conséquences dévastatrices n’aurait pu voir le jour sans un système éducatif performant à même de former des ingénieurs, scientifiques, et économistes» (p. 42). Il est donc indispensable de comprendre comment cela a été possible et ce que cela nécessite de transformer dans le système éducatif.

[…]« Un élément de réponse est la pensée en silo. On étudie la physique, puis la biologie, puis le français de manière séparée. Cela laisse à penser que chaque discipline non seulement est enseignable de manière autonome, mais est autonome en soi. Cette segmentation mène à la pensée en silo, où chaque discipline, et par extension chaque métier n’existe que pour soi. (…) l’éducation à l’environnement est vaine s’il s’agit d’un silo supplémentaire. Elle concerne toutes les disciplines et doit être enseignée dans chacune d’elles à la fois comme savoirs positifs que normatifs. c’est à ce prix qu’une écopédagogie sera possible » (p.43). Lire ici sur notre site.

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PHILIPPE PERRENOUD

Un énorme problème à résoudre si l’on veut transformer le système éducatif et pas uniquement en France. C’est Philippe Perrenoud qui le pointe dès 2005 dans son livre « L’évaluation des élèves, outil de pilotage ou pare-angoisse ? » : L’évaluation incessante des élèves au détriment de leurs apprentissages. Philippe Perrenoud est un sociologue et anthropologue suisse.

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Salman Rushdie, écrivain de la complexité humaine, de la liberté et de la tolérance

“Nous nous croyions, ma génération, tolérants et progressistes, et nous vous laissons un monde intolérant et rétrograde. Mais le monde est un lieu plein de résilience et sa beauté est toujours époustouflante, son potentiel toujours étonnant ; quant à la pagaille que nous avons provoquée, vous pouvez y remédier et je pense que vous allez le faire. Je soupçonne que vous êtes meilleurs que nous, plus attentifs au sort de la planète, moins sectaires, plus tolérants, et vos idéaux pourraient bien résister mieux que les nôtres.

Ne vous y trompez pas. Vous pouvez changer les choses. Ne croyez pas ceux qui vous disent le contraire. Voici le moyen d’y arriver. Remettez tout en cause. Ne tenez rien pour acquis. Discutez toutes les idées reçues. Ne respectez pas ce qui ne mérite pas le respect. Donnez votre avis. Ne vous censurez pas. Servez-vous de votre imagination. Et proclamez ce qu’elle vous dit de proclamer.

Vous avez reçu ici tous les outils nécessaires grâce à votre éducation sur ce magnifique campus. Servez-vous-en. Ce sont les armes de l’esprit. Pensez par vous-mêmes et ne laissez pas votre esprit suivre des rails posés par quelqu’un d’autre. Nous sommes des animaux parlants. Nous sommes des animaux rêveurs. Rêvez, parlez, réinventez le monde.”

(Extrait du discours prononcé par Salman Rushdie à l’adresse des étudiants lors de la cérémonie de remise des diplômes à l’Université d’Emory en 2015)

Leïla Slimani: «Pour Salman Rushdie, la littérature est plus forte que tout» :

« Afin de lutter contre le fanatisme et l’obscurantisme, l’écrivaine franco-marocaine, amie de Salman Rushdie toujours dans un état grave après avoir été poignardé à New York vendredi, appelle les gouvernements du monde entier à mettre en place «une grande politique du savoir». Sur la page de Libération. Abonnés.

Réflexions d’Albert Jacquard sur la « réussite »

« Réinventons l’Humanité » : « « Qu’est-ce qu’être humain ? Faire partie, si nous l’acceptons, de l’unique forme du vivant capable d’inventer l’humanité. L’humanité reste une adhésion. Un choix collectif. Un défi sans cesse relevé depuis que l’homme est homme : celui d’innover.
La question n’est pas pour nous de sauver la Terre, mais de développer, en la réinventant, l’humanité sur Terre. Ce ne sera possible qu’en respectant notre planète et en nous respectant nous-mêmes, humains d’aujourd’hui, d’hier et à venir. »

et “La morale collective actuelle nous fait croire que l’important c’est de l’emporter sur les autres, de lutter, de gagner. Nous sommes dans une société de compétition mais un gagnant est un fabricant de perdants. Il faut rebâtir une société humaine où la compétition sera éliminée. Je n’ai pas à être plus fort que l’autre, je dois être plus fort que moi… grâce à l’autre.” – Albert Jacquard

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Les enfants de Barbiana. Lettre à une enseignante

« Édité pour la première en français en 1968, épuisé depuis la fin des années 1970, ce classique oublié rappelle la relégation toujours d’actualité des enfants pauvres. Mais ici la critique de l’école reproductrice d’un ordre social injuste est formulée par ceux qui le subissent. Il vient d’être réédité le 19 août 2022.

Extrait de l’avant-propos de Pier Paolo Pasolini

« C’est un livre qui m’a immensément plu parce qu’il m’a tenu constamment en haleine, entre éclats de rire, véritables, physiques, et nœuds à répétition dans la gorge. C’est ce qu’on ressent devant des livres qui redécouvrent quelque chose de manière inédite et neuve, et qui offrent comme un sens de vertige, de liberté, par leur jugement du monde qui nous entoure. Avec ce livre, je me suis retrouvé plongé dans l’un des plus beaux que j’ai lu ces dernières années : un texte extraordinaire, pour des raisons littéraires aussi. On y trouve d’ailleurs l’une des plus belles définitions de la littérature que j’ai jamais lues : la poésie serait une haine qui, une fois examinée en profondeur et clarifiée, devient de l’amour ».

Extrait de la préface de Laurence De Cock

« Les élèves de Barbiana rappellent l’école publique à l’ordre parce qu’elle n’accomplit pas sa mission, réclamant une institution qui se préoccupe davantage de ceux dont les parents n’ont ni l’argent ni la culture qui leur permettent de compenser l’absence d’éducation scolaire. La France reste l’un des pays européens au système éducatif le plus inégalitaire, c’est-à-dire celui dans lequel le poids des origines sociales pèse le plus lourd. Dit autrement, l’école française est aussi performante pour faire réussir les élèves les plus socialement favorisés qu’orienter les enfants des milieux populaires dans des voies de relégation. C’est précisément sur ce point que cette réédition est salutaire : en redonnant à voir l’urgence de transformer l’école publique au prisme des besoins des enfants des catégories populaires ».

Lire ici sur le site de l’éditeur.

Lire aussi ce texte dans le site de Philippe Meirieu.

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Daniel Pennac – « Chagrin d’école » 11 octobre 2007

Son autobiographie où il parle des enfants malmenés à l’école comme il le fut : le texte est très dur comme a été dure son enfance d’écolier pauvre…

Aucun avenir.
Des enfants qui ne deviendront pas.
Des enfants désespérants.
Écolier, puis collégien, puis lycéen, j’y croyais dur comme fer moi aussi à cette existence sans avenir.
C’est même la toute première chose dont un mauvais élève se persuade.
– Avec des notes pareilles qu’est-ce que tu peux espérer ?
– Tu t’imagines que tu vas passer en sixième ?
(En cinquième, en quatrième, en troisième, en seconde, en première…)
– Combien de chances, au bac, d’après vous, faites-moi plaisir, calculez vos chances vous-même, sur cent, combien ?
Ou cette directrice de collège, dans un vrai cri de joie :
– Vous, Pennacchioni, le BEPC vous ne l’aurez jamais ! Vous m’entendez ? Jamais !
Elle en vibrait.
En tout cas je ne deviendrai pas comme toi, vieille folle ! Je ne serai jamais prof, araignée engluée dans ta propre toile, garde-chiourme vissée à ton bureau jusqu’à la fin de tes jours. Jamais ! Nous autres les élèves nous passons, vous restez ! Nous sommes libres et vous en avez pris pour perpète. Nous, les mauvais, nous n’allons nulle part mais au moins nous y allons ! L’estrade ne sera pas l’enclos minable de notre vie !
Mépris pour mépris je me raccrochais à ce méchant réconfort : nous passons, les profs restent : c’est une conversation fréquente chez les élèves de fond de classe. Les cancres se nourrissent de mots.

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« L’égale dignité des invisibles : quand les sans-voix parlent de l’école »

Sous la dir. de. Marie-Aleth Grard. Paru le 04/11/22. Editions Le Bord de l’Eau.

« À un moment où les inégalités s’accroissent et où la grande pauvreté augmente dans notre pays, alors que plus de 3 millions d’enfants appartiennent à des familles vivant en dessous du seuil de pauvreté et que la France reste le pays où les origines sociales jouent le plus sur le destin solaire des élèves, ces questions ont été malheureusement absentes des débats lors des élections présidentielle et législatives qui viennent de se dérouler.

La question de la grande pauvreté et des inégalités scolaires est sortie à nouveau du champ de la visibilité.

Pour la première fois, ce livre donne la parole à ceux nui ne l’ont jamais et qui sont condamnés au silence.

Pour parler d’eux, de leurs enfants, de leurs expériences, de leurs échecs, de leurs blessures, de leurs humiliations, de leurs regrets, mais aussi de leurs espoirs, de leurs ambitions, de leurs rencontres heureuses avec des femmes et des hommes qui ont su leur tendre la main, de leur reconnaissance et de leurs valeurs ». Lire la présentation ici.

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« Pour que la démocratie entre à l’école…

Quelques amoureux de l’école observent, s’interrogent, débattent et proposent… »

Coordonné par Eveline Charmeux, professeur de français et formateur honoraire, ex-chercheur à l’INRP (Ancien Institut de la Recherche Pédagogique). Editions du Croquant, 2021.

« À la fois sorte de récit épistolaire, longue conversation écrite entre six amoureux de l’école, d’âges, d’origines et de statuts différents, et ouvrage militant qui, racontant les trois premières années d’un ministre de l’Éducation nationale, pas ordinaire non plus, part d’un constat pour poser des questions et leur apporter des éléments de réponse concrète. 

Le constat est que, depuis qu’elle est républicaine, l’école en France et la démocratie se cherchent, se tournent autour, se rapprochent parfois l’une de l’autre, d’assez près à certains moments, pour se trouver finalement séparées, chaque fois, par des événements divers. 

Questions : comment une école républicaine peut-elle n’être pas démocratique ? Pourquoi faut-il qu’elle le soit ? Comment s’y prendre pour qu’elle le devienne  ? 

Le lecteur trouvera des réponses précises aux deux premières, et pour la troisième, des pistes concrètes, inspirées de tentatives réelles, ayant eu des réussites intéressantes et parfois durables ». Lire sur le site de l’éditeur

Et résumé sur le site de la FNAC : « Ce livre analyse les trois premières années de « l’ère Blanquer », (mai 2017- décembre 2020), et les réformes introduites de manière assez autoritaire, à travers les courriers que six amis, amoureux de l’école, ont échangé, entre eux et autour du blog que j’anime depuis une quinzaine d’années. » E. Charmeux

Recension critique sur le site Touteduc :

« S’il est bien vrai que seul, le politique peut faire changer les choses, alors que, pour mille raisons bien connues, il n’a aucune envie de le faire, et n’en voit pas l’intérêt ; s’il est bien vrai aussi que ceux qui en voient l’intérêt, ce sont ceux de la base (…);
alors la solution repose sur les épaules de ceux qui peuvent être les intermédiaires entre les deux, et faire remonter les demandes, jusqu’aux politiques. » Tel est le projet de l’ouvrage […] »

« [Les auteurs] s’inquiètent du fonctionnement de l’Ecole à la française qui « est censée instruire par mémorisation sans agir, sans échanger, sans donner, sans partager et sans faire

: apprendre à lire sans lire, sans bibliothèque et sans correspondant épistolaire, à écrire sans écrire et sans communiquer avec un interlocuteur distant, à faire des opérations de calcul sans rien produire de quantifiable pour personne (…) ».

« Et les auteurs en appellent à un sursaut démocratique. ils combinent les formules d’Héraclite et d’Edgar Morin :

« Éveillés, ils dorment. Alors, il faut les réveiller, n’est-ce pas ?… » Lire sur la page de Touteduc.

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« Une journée fasciste, Célestin et Elise Freinet, pédagogues et militants »

par Laurence de Cock, 2022.

« Freinet : pédagogie ou politique ? Les deux ! C’est ce que montre Laurence De Cock dans son dernier ouvrage : « Une journée fasciste, Célestin et Elise Freinet, pédagogues et militants ». Sans appel et sans hagiographie. Et, ça décoiffe, mais avec compréhension. Ce livre commence par le récit, très documenté, de la journée du 24 avril 1933. L’école où Freinet est instituteur est menacée par des manifestants. Des menaces de mort sont lancées. Célestin Freinet est au milieu de la cour et sort son révolver : « J’ai là sous ma garde quatorze enfants. Je les défendrai coûte que coûte. Et si quelqu’un pénètre dans les locaux, voilà. » Le journal « L’éducateur prolétarien » qui rend compte de cet épisode potentiellement dramatique, évoque des évènements « caractéristiques de l’action fasciste», ce qui donne à l’ouvrage son titre, « Une journée fasciste » […] Claude Lelièvre, historien de l’éducation, dans son blog de Mediapart.

« L’Education nouvelle.

Répondre aux défis éducatifs et sociaux de notre temps »

Michel Baraër, Michel Neumayer, Sophie Reboul, Etiennette Vellas, L’Éducation nouvelle. Répondre aux défis éducatifs et sociaux de notre temps, Chronique sociale, 2022.

« […] ouvrage réalisé par le GFEN à l’occasion des 100 ans de l’Education nouvelle et du GFEN. Le livre présente les principes de l’Éducation nouvelle et les démarches concrètes qu’elle veut mettre en œuvre dans les classes. Né de la coopération de pédagogues de différents pays, l’ouvrage met en lien action éducative et transformation sociale. Il donne une large place aux pratiques du changement. Il revient sur les apports de l’Éducation nouvelle au débat éducatif. Et il revient aussi sur les 100 ans du GFEN ». Présentation sur le Café pédagogique.

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Sitographie

Catherine Chabrun. ICEM. 2015. Pour vivre ensemble à 10 milliards, changeons l’éducation

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François Héran. Lettre aux professeurs d’histoire-géographie. Ou comment réfléchir en toute liberté sur la liberté d’expression. La vie des idées. 30 octobre 2020.

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« L’Entraide : l’autre loi de la jungle » de Pablo Servigne. Conférence sur Youtube

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Collectif Jean Zay.

Jean Zay reviens vite, ils sont devenus fous ! dans Libération de janvier 2021

« Des générations d’enfants vont devoir faire face à de nombreux bouleversements sanitaires, écologiques, économiques, sociaux, humains. C’est pourquoi il est urgent de permettre à toutes et tous de découvrir ce que sont et comment doivent s’incarner l’intérêt général, la solidarité et le partage. La transmission des connaissances est plus que jamais nécessaire mais à condition qu’elle s’accompagne d’une formation à la lucidité et à l’esprit critique, qu’elle soit animée par le souci constant de former chacune et chacun au véritable débat démocratique. »

« Certaines expériences historiques peuvent nous inspirer. Celle du ministère Jean Zay par exemple sous le Front Populaire, ou du plan Langevin Wallon en 1947 malheureusement resté lettre-morte. Les deux plaçaient, au-dessus de tout, la boussole de la démocratisation scolaire. Mobilisons-nous contre les coups portés à une Education nationale caporalisée et vendue à la découpe. Nous créons aujourd’hui le collectif Jean Zay pour bâtir le projet d’une école démocratique, progressiste, laïque, républicaine. Le chemin est long et ce texte n’est qu’un premier pas. Nous invitons toutes celles et ceux qui partagent nos idées à les porter ensemble. »

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Bernard Charlot, professeur émérite de l’université Paris 8 en Sciences de l’Education, est aujourd’hui professeur à l’université Fédérale de Sergipe au Brésil. En janvier 2020 : »Après un long silence en France, Bernard Charlot revient avec un livre « Éducation ou Barbarie », Economica,  qui « porte l’idée qu’il faut réintroduire la question de l’homme dans l’éducation ». Selon l’auteur, les différents courants de pédagogie, nouvelle ou traditionnelle, « proposaient un type d’Homme à éduquer ». Un Homme fondé sur des valeurs, des normes et des désirs. Aujourd’hui, l’éducation est pensée dans une logique de performance dans un marché concurrentiel : on éduque pour avoir un bon travail plus tard. Pour Bernard Charlot, c’est la fin de l’Éducation et le début de la barbarie.  « Ce n’est pas un livre pour donner une réponse à la question « éducation ou barbarie ? », mais c’est un livre pour demander qu’on pose à nouveau dans notre société contemporaine la question de la signification de l’éducation et de ce que nous faisons avec nos enfants ». Entretien sur le site du Café Pédagogique et sur ce site.

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COLLECTIF La Friche et EDUmédia. Petit manuel critique d’éducation aux médias – Pour une déconstruction des représentations médiatiques. Editions du Commun, 2021. « L’éducation aux médias et à l’information dépasse son rôle institutionnel de lutte contre la désinformation et n’est pas l’apanage des médias traditionnels, des journalistes et des écoles de journalisme. La pratique de l’EMI doit considérer le travail mené par les acteurs et actrices qui l’exercent depuis de nombreuses années : les structures d’éducation populaire, les associations de quartiers, les médias de proximité, les enseignants, au premier rang desquels les professeur·e·s-documentalistes, etc. Pour notre part, nous la pensons avec les lunettes de l’éducation populaire, ce qui nous conduit à l’envisager comme la construction d’une lecture critique de la société et de ses représentations médiatiques, au-delà d’une simple lecture du monde via le prisme des médias. Se rattacher à ce champ pédagogique et politique, c’est assumer que l’éducation aux médias et à l’information n’est pas neutre. »

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JULIEN FUCHS

Julien Fuchs, Le temps des jolies colonies de vacances. Au cœur de la construction d’un service public (1944-1960), Presses universitaires du Septentrion, 2020, 410 p.

« La République est réinstallée dès la libération de Paris, en août 1944 » pouvons-nous lire sur le site de l’Assemblée nationale. A partir de là, des mesures vont être prises pour créer un véritable service public. Exemple : les oeuvres sociales en direction de la jeunesse et les fameuses « colos » :

« S’inscrivant au cœur d’un État-providence justifié par le retour de la République et les nécessités de la reconstruction, motivées par l’enjeu que constitue désormais la jeunesse, les « colos » se présentent comme de véritables œuvres sociales, relevant quasiment d’une mission de service public au regard d’un contexte sanitaire, éducatif et culturel justifiant, non pas une mainmise de l’État, mais un accompagnement dont il nous est donné de suivre pas à pas les formes, de la Libération aux premiers contreforts de la Cinquième République ». Lire sur cette page l’analyse d’Olivier Choveau.

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3ème Biennale internationale de l’Education Nouvelle du 29 octobre au 1er novembre 2022, à Bruxelles !

Notes de Philippe Meirieu, professeur honoraire en sciences de l’éducation, président des CEMEA.

Sur notre site.

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Vers l’autogestion : la rotation des responsables

Un exemple : « le président de jour » par Jean Le Gall

« L’institution scolaire doit reproduire aussi fidèlement que possible la société nouvelle à laquelle elle a pour mission d’introduire. » Comité d’instruction publique – 1793

Extrait :

« Confronté à la complexité de la classe coopérative1 aux multiples activités, il me faut prévoir une participation active des enfants aux responsabilités et à l’organisation démocratique de notre petite société.

Au 2e trimestre, une assemblée générale étudie, chaque samedi après-midi, nos institutions, nos succès, nos échecs, nos projets, les conflits. Elle est animée par le président et le secrétaire de notre coopérative scolaire, élus pour l’année ».

Sur le site de Philippe Meirieu.

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