L’Haccourt des enfants…

Publié dans « Système éducatif »

L’Edition « Visé Magazine » de juin 2020 présente la future école communale d’Education nouvelle d’Haccourt dans la commune belge d’Oupeye près de Visé, en province de Liège :

Remarques d’un membre du Groupe Belge d’Education Nouvelle (GBEN) pour comprendre le contexte.

Le contexte de l’école d’Haccourt

En 1992, s’est ouverte à Buzet (Foreffe, province de Namur), une école communale à Pédagogie du projet. Dans son sillage et simultanément, s’est transformée l’école communale voisine de St-Gérard puis Ermeton-sur-Biert lui a emboîté le pas dans le même secteur géographique. Dans la province de Hainaut, une école communale s’est complètement muée en 2016 à Chièvres de même qu’à St Rémy près de Chimay un peu plus tard. En 2017, c’est dans la province de Luxembourg à Attert que la commune a ouvert une nouvelle école, sœur des précédentes.

L’école d’Haccourt sera donc la septième implantation dans la même foulée, celle dont parle éloquemment « Visé magazine ».

Charles Pépinster, initiateur de la Maison des enfants de Buzet, heureusement relayé par Jean-François Manil, docteur en Sciences de l’Education et maître d’école. »

L’école d’Haccourt : D’une pratique traditionnelle vers la pédagogie du chef-d’œuvre.

Rentrée 2020 l’école communale de Haccourt (publique, donc gratuite NDRL) débutera une grande transformation pédagogique. EFC Haccourt devient « L’Haccourt des enfants ». Les modifications s’effectueront dans un premier temps avec les enfants de maternelle ainsi que de 1ère et 2ème années pour progressivement évoluer en primaire par la suite.

Une philosophie éducative avant tout.

La valorisation de l’estime de soi en supprimant les notes, les sanctions, les devoirs obligatoires, les bulletins chiffrés, toutes ces pratiques qui éloignent l’enfant de ses apprentissages. Bannir toutes formes de compétition, privilégier plutôt la communication et le dialogue à travers un portfolio (recueil des traces des apprentissages de l’enfant).

La richesse de l’hétérogénéité.

Enfants et adultes apprennent ensemble. À nos yeux, l’hétérogénéité apportée par le mélange d’âges est une richesse immense pour tous. Une école décloisonnée qui travaille en groupes verticaux.

La lecture, un outil essentiel.

Les découvertes des neurosciences aident à créer les balises d’un enseignement de la lecture plus conscient, mieux construit et donc plus satisfaisant pour les apprenants. La lecture devient alors un plaisir pour les enfants.

La bibliothèque et une cyberthèque au centre des apprentissages. 

Un accès libre à la bibliothèque et aux nouvelles technologies permet à l’enfant d’éveiller son esprit critique. Le livre et le numérique, deux sources d’informations au service du chef-d’œuvre, sont au cœur des apprentissages.

Le chef-d’œuvre pédagogique. 

Dès les premières années de sa scolarité, l’élève se familiarise avec les exposés. Plus il grandit plus il étoffe son intervention. En 6ème, il choisit son sujet, qu’il peaufine tout au long de l’année. Recherches, expérimentations, créations et questionnements visent à concrétiser et mettre en valeur son savoir ainsi qu’à prouver ses capacités.

Un jardin d’enfance. 

Dans l’ouvrage « Un jardin d’enfance d’Education nouvelle : dépasser le spontané par le construit », Eugénie Eloy, membre fondateur du Groupe Belge d’Education Nouvelle (GBEN), nous explique ce qu’est le jardin d’enfance. Selon elle, « avec les enfants, nous allons tout organiser pour pouvoir encore mieux jouer, encore mieux se parler, s’exprimer de toutes les façons possibles, apprendre autrement ».

Une école en lien avec la vraie vie. 

Nous voulons proposer une école en lien avec la vraie vie, une école qui s’intègre complètement dans la société et qui permette à chaque enfant d’apprendre de façon concrète et sensée.

Remarque n°2 de Charles Pépinster : « La revue « Visé Magazine » a raison de recommander la lecture passionnante du livre « Un jardin d’enfance d’Education nouvelle » écrit par une brillante ex-inspectrice maternelle, membre du GBEN

Un livre relatant lui-aussi les meilleures pratiques mais cette fois pour le primaire et le secondaire, est paru chez Chronique Sociale : « Du chef-d’oeuvre pédagogique à la pédagogie du chef-d’oeuvre ». J’ai participé à l’écriture de ce livre collectif en compagnie de Léonard Guillaume et Jean-François Manil entre autres. Cet ouvrage fait faire un grand pas en avant à l’Education nouvelle car il propose une alternative aux insupportables examens externes chiffrés qui guident tout l’enseignement vers les impasses habituelles : bachotage, compétition, rendement scolaire sans cesse mesuré, marginalisation de l’aspect culturel de la formation de base.

Il montre surtout une dimension nouvelle à l’acte d’apprendre en invitant au Partage des connaissances entre apprenants de tous niveaux : on élabore des savoirs qui ont du sens, certes seul puis en groupe pour soi-même mais ici dans l’intention manifeste d’en faire profiter les autres.

En faisant apprendre, on apprend deux fois tout en posant un acte citoyen de rencontre citoyenne. »

Charles Pépinster

pepinstercharles@yahoo.be

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