Publié dans « Société éducatrice »

Raymond Millot : recherche-action à la Villeneuve de Grenoble
Editions AFL (Association Française pour la Lecture), 2013
La brochure « école ouverte /recherche-action/ société éducatrice » est consultable (cliquer sur l’image). Elle date de 2013 alors que Vincent Peillon était encore ministre et que son livre avait laissé espérer une politique assez audacieuse. Il l’a lue, m’a répondu « vous avez 30 ans d’avance ! » et s’est enlisé dans le système. Dans la postface Jean Foucambert (chercheur INRP) précisait qu’on avait tenté de «se transporter coperniquement de l’illusoire course hiérarchique à la réussite individuelle à la problématique et exaltante aventure d’une promotion collective ».
Nous étions convaincus l’un comme l’autre que cette recherche était en contradiction totale avec le système chargé par nature de la reproduction sociale, et pourtant nous militions pour que de telles recherches puissent (un jour) se multiplier…Nous avons même, avec quelques ami-e-s, formulé cet espoir en décembre 2006 dans une tribune de Libération qui titra « idée folle de réinventer l’école ».
- En mai 2020, dans l’Appel invitant à la rédaction d’un Manifeste que publie simultanément notre site, j’invite à faire le deuil définitif d’un tel espoir.
C’est dans cet esprit que nous entreprenons de proposer aux associations, mouvements, syndicats de tirer les conséquences du fait « que ce sont les enfants d’aujourd’hui qui vont devoir faire face aux conséquences (ignorées en 2013) du réchauffement climatique ».
Nous estimons qu’il ne s’agit plus de rêver à une lente et problématique évolution du système, mais d’affirmer que nombre de pratiques, cultivées dans ses marges, développent des savoirs et des aptitudes dont vont avoir besoin impérativement tous les enfants.
Adopter une attitude publiquement offensive
Il s’agit d’adopter une attitude publiquement offensive et au sein de l’institution, de multiplier des actes qui préfigurent les apprentissages à développer, d’y associer les parents, de montrer qu’ils permettent mieux et d’une autre manière les acquisitions fondamentales et qu’ils reconnaissent aux enfants un statut de personnes à part entière.
Il importe donc en premier de la faire comprendre et soutenir par les multiples mouvements qui se préoccupent, comme nous, du JOUR D’APRES.
Raymond Millot 15 juin 2020