Ce texte a été écrit par Raymond Millot, militant pédagogique depuis de longues années dans divers mouvements pédagogique, fin 2019. Il a joué, exceptionnellement, un rôle de déclencheur pour la création du CNNR, comme le signale Denis Robert (Le Média).
Le virus individualiste qui a infecté progressivement tous les rouages de nos sociétés « développées » recule très rapidement.
Déjà, avant la pandémie, le 5 novembre 2019, 11 000 scientifiques se rassemblent et lancent un appel qui propose des leviers d’action pour éviter des « souffrances indescriptibles » que risque de provoquer la crise climatique.
Le 27 février 1 000 scientifiques se rassemblent et appellent les citoyens à la désobéissance civile et au développement d’alternatives et déclarent que : « Face à la crise écologique, la rébellion est nécessaire ».
Le 19 mars, c’est un collectif de personnalités très connues qui décrit les 5 phases d’une « résistance climatique » à organiser « après le confinement ».
Le 27 mars, 18 responsables d’organisations syndicales, associatives et environnementales, parmi lesquels Philippe Martinez (CGT), Aurélie Trouvé (Attac), Jean-François Julliard (Greenpeace) et Cécile Duflot (Oxfam), se rassemblent et signent une tribune commune titrée « Plus jamais ça ! Préparons le « jour d’après ».
POUR ALLER PLUS LOIN
La nécessité d’envisager la convergence de toutes les initiatives, de structurer cette rébellion, cette résistance, de préparer le jour d’après évoque inévitablement la période de l’occupation, le rassemblement des rebelles et résistants, dans un CONSEIL NATIONAL DE LA RESISTANCE, qui, sans attendre la fin de la lutte armée s’est préoccupé du « jour d’après » et a même planifié les changements indispensables pour « des jours heureux».
Nous sommes quelques citoyens et citoyennes, soutenant, une ou plusieurs des organisations signataires de la tribune du 27 mars, ou des partis qui devraient vous rejoindre. Nous VOUS incitons à élargir encore votre collectif en proposant
la constitution d’un Conseil National de la Résistance 2020 adapté à notre temps, limitant le rôle de l’Etat, faisant appel à la participation citoyenne…
Parmi les objectifs envisagés nous estimons qu’il importerait de :
1/ définir tout ce que nos sociétés vont devoir abandonner et le faire admettre
2/ simultanément, décrire tous les progrès qualitatifs à organiser et à valoriser
3/ étudier une stratégie pour associer la population, démocratiquement, aux décisions à prendre et à la politique indispensable pour les mettre en œuvre (une Convention Citoyenne ?)